Parc et Château de Trévarez
Chaque année, Trévarez invite un artiste contemporain à livrer son regard sur le lieu : de cette rencontre naît une œuvre spécialement créée pour le domaine, accompagnée d’une exposition dans les anciennes écuries. L’hiver venu, celles-ci accueillent l’événement « Noël à Trévarez » dédiée à la création et aux histoires pour petits et grands.
Au cœur d’un parc de 85 ha, le château de Trévarez domine la vallée de l’Aulne. Il témoigne du rêve d’un homme, James de Kerjégu, qui entreprend en 1893 la construction d’une résidence prestigieuse, à la pointe de la modernité, dans le contexte trépidant de la Belle Époque. Déjà labellisé « Jardin remarquable » le Domaine de Trévarez est également reconnu comme « Jardin d’excellence » pour sa collection de camélias.
UN PATRIMOINE DU 20E SIÈCLE
Ce riche politicien, partagé entre une implication locale et une vie parisienne parmi l’aristocratie et la grande bourgeoisie, décide, il y a plus d’un siècle, d’édifier un château doté des équipements les plus novateurs. Tout n’y est que luxe et modernité.
Bombardé lors de la 2nde guerre mondiale, le château subit d’importants dégâts… Au prix de nombreux efforts consentis ces dernières années, de nouveaux espaces sont peu à peu accessibles à la visite et mis en valeur par l’exposition permanente Bâtir un rêve.
La construction du château s’accompagne de la création et de l’aménagement d’un vaste parc aujourd’hui labellisé « Jardin Remarquable ». Ces dernières années des expositions d’art contemporain ainsi que de photographies prises à la Belle Époque sont organisées dans les jardins.
Les majestueuses écuries – dont la verrière a été restaurée récemment – accueillent régulièrement festivals et expositions temporaires.
BÂTIR UN RÊVE
Le parcours Bâtir un rêve dévoile de manière interactive l’histoire du domaine, de son concepteur James de Kerjegu et présente de nombreux témoignages de la modernité qui caractérise cette demeure Belle Epoque.
Comme un invité en 1907, découvrez le château de Trévarez…
Bombardé pendant la seconde Guerre Mondiale, château et parc sont délaissés jusqu’à ce que le Conseil départemental du Finistère achète le domaine et l’ouvre au public dans les années 1970.
Toujours très abîmé, l’intérieur du château se visite partiellement.Le parcours Bâtir un rêve s’emploie à restituer de manière contemporaine l’ambiance feutrée de la bibliothèque ou celle plus prestigieuse de la salle à manger. Le contexte historique des années 1900 est évoqué en images ou par des extraits de films, les conversations s’animent autour de la table de la salle à manger dressée pour le dîner, la silhouette d’un domestique traverse le couloir, des notes de musiques s’échappent du grand salon… Le grand salon qu’il est possible de visiter en empruntant à la boutique une tablette numérique pour découvrir grâce à la réalité augmentée ce qu’il fut avant le bombardement de 1944 par la Royal Air Force. Au final, c’est presque la totalité du rez-de-chaussée du château qui se visite et une partie du 1er étage. Des informations historiques sont aussi proposées aux écuries et au potager. Vous découvrirez par exemple qu’une partie des écuries étaient occupées par une usine électrique, qu’il y avait une laverie quasiment industrielle et que plusieurs serres étaient chauffées…

UN JARDIN REMARQUABLE
Un jardin régulier mis en valeur par son vertugadin, issu de l’héritage des jardins français du 17e siècle, prolongent l’esplanade de la façade sud du château. Un jardin classique, inspiré de la Renaissance italienne, s’étend sur la façade ouest et se poursuit jusqu’à une carrière transformée en jardin de rocaille doté de cascades à la fin du 20e siècle. Un jardin japonais – quasiment disparu aujourd’hui – est aménagé vraisemblablement dans les années 1920 au sud ouest du parc.
Les allées principales sont bordées de plantes dites de terre de bruyère : camélias, rhododendrons, hortensias, andromèdes, skimmias, osmanthus et d’arbres exotiques…
S’ouvrant sur une campagne agropastorale, le parc joue un rôle de transition entre les jardins dessinés et la nature environnante.
Les jardins sont agrémentés de diverses sculptures où éléments architecturaux : un grand bassin, des fontaines, un cadran solaire… À l’origine, le parc comprenait aussi un potager et un verger dont la vocation utilitaire les soustrayait à la vue du château. Il n’en reste aujourd’hui que les serres, la structure d’enceinte et les allées de nouveau mis en valeur et ouvert à la visite.
Actuellement la plus grande serre du domaine abrite Le Labotanique, un espace dédié à la découverte des plantes de Trévarez à travers 12 manipulations, lieu destiné aux familles et aux groupes d’enfants.
Le Domaine de Trévarez est acheté en 1968 par le Conseil général du Finistère qui le fait passer d’une propriété privée à un parc public d’une superficie de 85 hectares. Progressivement, le parc est restauré et enrichi ; trois collections majeures : camélias, rhododendrons et hydrangeas sont développées renforçant sa dimension botanique aujourd’hui reconnue au niveau national et international. Les weekends festifs Trévarez en Camélia organisé fin mars et Trévarez en Rhododendron organisé début mai, mettent en lumière ce patrimoine.
Depuis 2006, le parc est labellisé « Jardin Remarquable » par le Ministère de la culture et de la communication.
Nouvelle distinction :
En février 2016 la Société Internationale du Camellia a décerné le label « Jardin d’excellence » au Domaine de Trévarez pour sa collection de camélia, lui permettant ainsi de rejoindre le club très fermé des 50 jardins de camélias les plus importants au monde.
LE LABOTANIQUE
Les camélias, les rhododendrons et les hortensias qui font la renommée de Trévarez n’auront plus de secrets pour les curieux de nature : au coeur d’une serre, des tables de manipulation, à expérimenter en autonomie, vous permettent de comprendre en vous amusant la biologie des plantes et l’histoire des collections botaniques du parc.
À quelle espèce appartient ce camélia ? Peut-on prévoir la couleur d’un hortensia ? Comment se développe le rhododendron ? Vérifiez vos hypothèses grâce à une série d’expérimentations à faire en famille à votre rythme comme autant de parties de jeux célèbres : une partie de « qui est-ce » avec des camélias, de « Twister » avec les rhodo ou encore de « jeu de l’oie » opposant 2 plantes conquérantes, ça vous dit ?
Visite en autonomie, pour les familles dès 7 ans.